« On peut faire carrière dans l’IT depuis Marseille ? »
C’est la question que Frédéric Simottel m’a posée sur le plateau de Tech & Co Business. Et celle qu’on me pose depuis plus de 20 ans.
✅ Ma réponse : aujourd’hui, clairement oui.
Pas parce que tout va bien. Mais parce que l’écosystème a mûri.
Marseille, Aix, Toulon, Nice, Avignon…
Au-delà de la carte postale, la réalité du terrain IT est bien plus contrastée… et instructive pour celles et ceux qui recrutent ou cherchent à évoluer dans la tech.
Quelques chiffres qui parlent :
• 90 000 emplois tech sur la métropole Aix-Marseille, 16000 sur la Région Sud
• +1 500 créations nettes chaque année sur la métropole
• Une compétition mondiale sur l’expertise IA, cybersécurité, architecture…
Et 50 % des emplois ne sont pas dans les ESN, mais chez les clients finaux, de nombreux secteurs d’excellence : santé, logistique-maritime, tourisme, commerce et e-commerce, chimie, BTP ou encore Défense…
Il y a 10 ans, recruter un DSI ici relevait du défi : peu de mobilité, peu de postes stratégiques.
Aujourd’hui, les sièges sociaux s’installent, des TPE ont grandi, les centres R&D se multiplient, les start-up nourrissent les grands groupes, et les parcours tech se construisent localement.
La région, truffée d’ETI et de PME, abrite des centres IT nationaux (à Aix, Marseille, Sophia) avec des équipes DSI complètes, et des postes capés que l’on ne trouve nulle part ailleurs en France.
Mais attention, le marché évolue vite. Et de façon contrastée.
Ce qu’on observe :
1. Moins de tensions globales ≠ plus de facilité à recruter
➡️ Oui, certaines ESN ralentissent (-2,1 %). Oui, l’euphorie post-Covid est passée.
Mais la compétition pour les bons profils reste mondiale… et donc locale.
Toujours en tension : cybersécurité, data/BI, IA, DevOps, cloud, développement, et chefferie de projet « hybride » – des profils capables de comprendre à la fois les enjeux tech et métiers de l’entreprise.
À noter : les salaires restent 10 à 20 % en dessous des grandes métropoles européennes… sauf pour les profils rares et très pointus.
2. L’écosystème régional s’est structuré
➡️ Grâce à une triple dynamique :
• la présence de 4 French Tech (Aix-Marseille, Côte d’Azur, Toulon, Avignon)
• un maillage fort de PME et ETI tournées vers l’innovation et créant une économie plus résiliante
• et une attractivité nouvelle : le retour des Provençaux, mais aussi des télétravailleurs venus d’autres métropoles, en quête de sens et de lien local.
Cet écosystème dense, parfois fragmenté, est en réalité résilient : ancré dans le local, mais ouvert sur l’Europe et la Méditerranée. Marseille est aujourd’hui le 6ᵉ hub Internet mondial.
3. Un vrai clivage sectoriel
➡️ Certaines entreprises du Sud sont à la pointe mondiale : les éditeurs affichent +8 % de croissance.
D’autres, en revanche, n’ont toujours pas intégré les bases de la transformation numérique.
Le retard est sectoriel, culturel, pas géographique.
Les grands chantiers en cours dans le Sud-Est : cybersécurité, industrialisation de la donnée, transformation digitale des PME et montée en puissance de l’IA.
En résumé :
Le marché ralentit ? Oui.
Mais il se polarise.
Et recruter dans la tech en 2025, ce n’est pas juste publier une offre.
C’est lire les signaux faibles, anticiper les mouvements, comprendre les enjeux des entreprises… et savoir où concentrer ses efforts dans un territoire aussi riche que contrasté.
Vous observez les mêmes évolutions ? Discutons-en.
Chez Omniciel, notre approche est humaine, experte, engagée.
Nous accompagnons nos clients et candidats avec exigence, écoute et double compétence RH + tech, au plus près des réalités du terrain.
Recruter dans la tech en 2025, ce n’est pas cocher des cases.
C’est lire les signaux faibles, comprendre les dynamiques territoriales et anticiper les mouvements de fond.
Chez Omniciel, notre approche est humaine, experte, engagée.
Double compétence RH + tech, et ancrage fort dans les réalités locales.
Vous observez les mêmes tendances ? Parlons-en.